En 1960,

Le professeur Alfonso Caycedo (1932-2017), Neuropsychiatre espagnol d’origine colombienne, utilise l’hypnose dans son travail. Il cherche à approfondir ses travaux de recherche sur la conscience et s’inspire de différents concepts thérapeutiques et de techniques orientales existantes. Pour éviter l’amalgame avec l’hypnose, il crée « La sophrologie » qui signifie “étude de la conscience harmonieuse”.

Sos = Equilibre, harmonie – Phren = Esprit, conscience – Logos = Etude, science. 


Les sources de la Sophrologie,

L’hypnose : de l’état de conscience modifié qui peut être comparé à un état de sommeil éveillé. Méthode connue dans le traitement de pathologie psychique depuis les recherches du neurologue français Jean-Martin Charcot (1825-1893) de 1882.

La psychanalyse : des notions de conscient et inconscient, développée par le médecin neurologue autrichien Sigmund Freud (1856-1939) dans “L’interprétation des rêves”  daté de 1900.

La relaxation : de la relaxation mentale par la détente musculaire, théorisée par le médecin américain Edmund Jacobson (1888-1983) dans Relaxation progressive de 1928. Et, de la relaxation par la concentration sur les ressentis corporels décrite dans le training autogène de 1932 du psychiatre allemand Joannes H. Schultz (1884-1970).

La neurologie : de la méthode Vittoz de 1911. Autonomie du patient face à ses psychoses par le contrôle cérébrale, décrite par le médecin psychosomaticien suisse Roger Vittoz (1863-1925).

La psychologie : des thérapies brèves. Le patient détient la solution à ses problèmes, le thérapeute est là pour le guider. Initié fin des années 1950, par le psychologue américain Milton H. Erickson (1901-1980).

L’autosuggestion : de l’influence de la pensée positive et de l’autosuggestion sur la santé, décrite par le psychologue et pharmacien français Émile Coué (1857-1926) dans sa méthode de 1926.

La phénoménologie : d’une philosophie fondée par le philosophe allemand autrichien Edmund Husserl (1859-1938), qui propose de : Porter un regard sur le monde sans idée préconçue et sans jugement de valeur. Et, de la rencontre en 1963 avec Ludwig Binswanger, le père de la psychiatrie phénoménologique qui privilégie l’expérience à l’intellectualisation. 

Le yoga Indien, le bouddhisme Tibétain, Zen Japonais : de techniques orientales issues de ses voyages en Inde, au Tibet, au Japon de 1965-1968, basée sur le corps, la respiration, le mental, la méditation  pour comprendre, que prendre conscience de son corps, c’est prendre conscience de son existence.


Evolution de la Sophrologie,

1968 – Alfonso Caycedo est nommé professeur de psychiatrie à Barcelone. Il écrit les 3 premiers degrés composés d’exercices appelés « Relaxation dynamique ».

  • Le 1er degré améliore la concentration et la perception de son corps.
  • Le 2ème degré renforce l’image de soi.
  • Le 3ème degré initie à la méditation.

1970 – il présente les résultats de ses travaux devant le corps médical, lors du 1er congrès mondial de la sophrologie intitulé « Sophrologie, Médecine d’Orient et d’Occident » et remporte un succès international.

1974 – Première scission entre A. Caycedo et certains sophrologues français qui lui reprochent de sortir du champ thérapeutique. Cette scission est le point de départ de la branche non Caycédienne.

1977 – La sophrologie se démocratise, les « sophrologues » ne sont plus obligatoirement issus du monde médical et deviens une discipline préventive.

1985 – Alfonso Caycedo présente à Paris mon 4ème degré  à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

  • Le 4ème degré développe les valeurs existentielles et individuelles de l’individu.

1988  –  La sophrologie se développe selon une optique philosophique voire spirituelle. A. Caycedo dépose alors la marque « sophrologie Caycédienne » et « Méthode Alfonso Caycedo », puis, crée plus tard 8 degrés supplémentaires.

Depuis, la sophrologie a continué à évoluer et à prendre sa place dans ce monde, au travers des deux grands courants existants :

  •  La sophrologie caycédienne à objectif thérapeutique, philosophique voir spirituelle (degrés 5 à 12)
  •  La sophrologie non-caycédienne à objectif thérapeutique (degrés 1 à 4).

Aujourd’hui,

La sophrologie a plus d’un demi-siècle, son efficacité est reconnue et elle est suis rentrée dans le quotidien de nombreuses personnes.

Qu’elle soit utilisée de manière philosophique ou thérapeutique, l’efficacité de cette méthode se vérifie dans des champs d’applications aussi variés que la gestion du stress et des émotions, la préparation mentale d’événements, l’accompagnement aux traitements médicaux, la gestion des phobies, des addictions ou de la douleur, l’amélioration de la concentration.

Elle est utilisée par des sophrologues, mais aussi des médecins, des travailleurs sociaux, des infirmières, des responsables du personnel, des entraîneurs, des coachs, des enseignants…

Elle se pratique partout, à domicile, en cabinet, en salle de sport, en salon de bien-être, en entreprise, à l’hôpital, à l’école…

Depuis 2011, le titre de sophrologue est enregistré au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP).